C’est avec une infinie tristesse que nous avons appris la disparition de notre vice-président et trésorier, M. Roger Benarrosh, qui s’est éteint samedi 1^er juin.
Nos pensées vont vers sa famille, notamment son épouse, ses  filles et ses petits-enfants. Nous nous associons de tout cœur à leur peine.

Homme d’une grande intégrité, Roger Benarrosh, par son implication au sein de notre institution, a incarné l’Alliance. Membre de son Bureau exécutif, aucune grande décision n’était prise sans qu’il soit consulté. Ses collègues ainsi que le personnel de l’AIU le tenaient en grande estime. C’est une grande perte pour notre institution.
Par ailleurs, il était l'un des fondateurs du mouvement juif libéral de France, siégeait au Bureau exécutif du CRIF et en était le vice-président d’honneur.

Ses obsèques se sont tenues mercredi 5 juin, à 11h au cimetière de Pantin.

Marc Eisenberg, président de l'AIU, Raphy Marciano, directeur général

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Retrouvez le discours d’hommage prononcé lors des obsèques
par Raphy Marciano, directeur général de l’AIU

Roger Benarrosh a consacré sa vie à dénoncer avec passion l’intolérance, le rejet de l’autre et a poursuivi inlassablement son combat d’homme engagé pour un judaïsme rayonnant, lumineux, pluriel, prônant le respect de tous les courants et de toutes les sensibilités. C’était un humaniste, un Juif ancré dans la tradition tout en sachant écouter avec respect d’autres positions que les siennes.

Roger ne fut pas seulement ce militant engagé qui a marqué son temps et l’histoire du judaïsme français, il était aussi un homme d’action. C’était un bâtisseur : il contribua à créer le MJLF et devint ainsi un passeur vigilant entre les mémoires et les cultures plurielles.

Aujourd’hui, nous rendons hommage à une grande voix morale. Celle-ci porte et portera encore longtemps. Nous pleurons une personnalité rare qui fait l’honneur du judaïsme. Nous rendons hommage à un « Mentsch » dont le courage nous a tant inspirés, toute une vie au service de son peuple.

Au sein des institutions qu’il a servies avec beaucoup d’intégrité, il a mené un combat contre un seul véritable ennemi : la haine.

Je garde, pour ma part, au-delà du prestigieux dirigeant communautaire au CRIF, au MJLF, à l’ULIF, et bien sûr à l’Alliance israélite universelle où il occupait les fonctions de vice-président trésorier exigeant, rigoureux, infatigable, je garde cette belle image d’un homme d’une grande élégance, raffiné, souriant qui dégageait une autorité naturelle qui inspirait le respect.

Roger savait aller à l’essentiel, évitant les contingences.

Personne ne lui était indifférent, il témoignait de la considération pour chacun d’entre nous et avait toujours ce souci permanent de s’assurer que l’on progressait, que l’on résolvait les problèmes, que nos écoles ne manquaient de rien.

Il ne me suffit pas aujourd’hui de rendre hommage, au nom de l’Alliance israélite universelle, à un grand dirigeant, je veux aussi dire à son épouse Madeleine, à ses enfants, Sophie et Anne, et à ses petits-enfants, David, Michaël et Sarah, au nom du Président, de nos directeurs et directrices d’écoles, et de toute notre équipe professionnelle, que Roger Benarrosh ne nous a pas transmis ce qu’il savait, mais ce qu’il était, à savoir l’exemplarité.

La grandeur d’un être cher ne se mesure très souvent qu’au vide qu’il nous laisse.