Le weekend dernier, nous avons eu la chance d’aller à Troyes sur les traces de Rachi avec les étudiants du SNEJ, la Section Normale des Etudes Juives de l’Alliance israélite universelle.

Tout commença avec la visite de la Maison Rachi. D’abord accueillis dans la synagogue de Troyes reconstruite avec sa verrière à l’image des tentes de Jacob, nous avons découvert l’histoire de cette communauté, et de la ville de Troyes qui avait longtemps oublié le patrimoine de Rachi, Rabbi Salomon fils d’Isaac (1040-1105), pourtant principal commentateur de la Torah et du Talmud. L’exposition nous a ensuite immergés dans son Beit Midrash reconstitué, à travers les chemins moyenâgeux du Sage et dans la découverte des générations lui succédant, mis en lumière sur un arbre en vitrail.

Nous avons été accueillis shabbat par la communauté de Troyes, nous, étudiants, et nos illustres enseignants, Armand Abécassis, Gérard Rabinovitch et Géraldine Roux. Nous avons eu la surprise d’y retrouver des fidèles de la communauté de La Chaux-de-Fonds en Suisse, venus aussi pour le weekend, communauté où Armand Abécassis a justement enseigné pendant une vingtaine d’année ! Ce fut un charmant shabbat, chantant et émouvant.

Samedi après-midi, c’est à l’Institut universitaire européen Rachi que nous avons pu entendre le commentaire du Professeur Armand Abécassis sur la parashah Houkat, et sur la question de la pureté dans le judaïsme. Puis, Gérard Rabinovitch nous a fait rire en nous expliquant les origines et les particularités de l’humour juif. Nous sommes ensuite partis en ballade, guidés par Géraldine Roux, directrice de l’Institut Rachi, sur les traces juives dans la ville de Troyes. Une havdalah conjointe entre Armand Abécassis et les étudiants enchantés, a séparé dans la joie ce shabbat du reste de la semaine avec toute la communauté.

Après avoir appris l’histoire de Rachi à Troyes, il nous fallait comprendre la suite de l’histoire, en partant dans les anciens lieux d’étude de ses descendants, notamment Rabbénou Tam. Nous avons donc visité les villages de Ramrupt et Dampierre. Enfin, le reportage « Au temps des Trouvères » dans l’émission La Source de Vie, du rabbin Josy Eisenberg, nous transporta au temps de ces troubadours juifs qui chantaient en hébreu et ancien français.

Sur les traces de Rachi à Troyes, pas besoin de traces matérielles, c’est bien de l’esprit de Rachi et de sa descendance que nous avons été imprégnés en cette fin d’année d’étude. 

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