C’est la fille du Pharaon qui sauva le futur libérateur.
Il y a toujours des personnes ou des groupes qui prennent le courage de s’opposer aux lois barbares et tyranniques.
On les appelle : Justes des Nations.

L’esclavage et la souffrance des Hébreux en Égypte sont constamment rappelés par le rite pascal et tous les jours dans les prières.
Vivre chez les Nations ou même sur notre propre Terre, est associé à la souffrance infligée à Israël on ne sait pourquoi.
Il existe, comme dit la Torah, une angoisse violemment déclarée par ces Nations face au mystère d’Israël fidèle à sa propre identité.

C’est grâce à cet attachement inconditionnel qu’il traverse tous les tourments de l’histoire.
Moïse a parlé au Pharaon pour lui dire : « Libère mon peuple !».
C’est donc toujours en intervenant fermement devant les autorités étrangères que le peuple d’Israël peut espérer se libérer de son assujettissement et des injustices qui lui sont infligées.

Ce sont des hommes comme Moïse et Aaron des femmes comme Myriam et Bityah qui comprennent que Dieu a besoin d’eux pour réaliser Son projet.
Dieu est allé jusqu’à imposer les dix plaies au persécuteur, soit une violence extrême à laquelle on est obligé de faire appel pour obtenir la libération.
Le Judaïsme n’est pas non violent. L’histoire de tout peuple progresse aussi malheureusement par la violence.

La sortie d’Égypte et la réussite de la résistance active conduite par Moïse, Aaron et Myriam, est une étape vers la libération future, comme l’est la victoire définitive des Hébreux sur le système pharaonique.
Les mêmes eaux sauvent ou engloutissent. Comme pour le second jour de la création, les « Eaux d’en haut » furent séparées des « Eaux d’en bas » par le firmament.
Elles ont sauvé Noé par exemple et ont englouti le reste de l’humanité. Elles ont sauvé les Hébreux et englouti leurs persécuteurs.
L’essentiel c’est la fête de Pessah, c’est-à-dire le rite qui perpétue l’histoire.

C’est par l’actualisation des principes et des événements originels qu’Israël résiste à l’érosion.