En vélo vers Paris pour faire son service civil
Depuis 10 ans, la bibliothèque de l’Alliance accueille des stagiaires autrichiens de l’association Auslandsdienst. Ces jeunes ont choisi d’effectuer un service civil axé sur la mémoire de la Shoah et l’histoire juive, auprès d’institutions du monde entier. Cette année, nous accueillons Leonhard, dont le voyage vers Paris est déjà tout une aventure.
« Cette question m’avait toujours énervé : Qu’est-ce que je peux faire seul contre le changement climatique ? », s’est demandé Leonhard Ditachmair, 19 ans, après avoir passé son bac avec mention au lycée professionnel de commerce et d’économie de Linz Auhof, en Autriche (où il était le représentant des élèves pendant deux ans). Alors, au moment de partir faire son service civil à Paris, il a décidé d’y aller en vélo, comme son père l’a fait dans son jeune âge au lieu de prendre l’avion.
Avec sept kilos de bagages et un peu de courage, il a quitté son domicile à Feldkirchen an der Donau, a suivi le Danube vers Passau, puis a traversé la Bavière vers Augsburg à travers la Forêt Noire, vers Strasbourg. En France, il a suivi le Canal de la Marne au Rhin jusqu’à Bar-le-Duc, et finalement a pédalé vers Paris via Reims et la Champagne.
Après onze jours et plus de 1 000 km, Leonhard est arrivé épuisé mais en bonne santé à l’Arc de Triomphe, dans la capitale française. « Le circuit était tellement mouvementé qu’il m’a sûrement rendu plus fort (physiquement et psychiquement). En plus, j’espère que je servirai de modèle à d’autre qui veulent se battre contre le changement climatique. » Par son circuit, il a épargné 300 kg de CO2, et a vécu dans le même temps une expérience unique.
Maintenant, le jeune autrichien vit à Paris pour faire son service civil comme un service de la mémoire à la bibliothèque de l’Alliance israélite universelle. Pendant ces 10 mois à la bibliothèque de l’AIU, il va aider à la numérisation d’anciens documents, au catalogage, ou prendre part à des évènements organisés par la bibliothèque. « Je veux également apprendre la langue et être capable de faire des ateliers dans les écoles sur la différence de traitement de la seconde Guerre Mondiale entre la France et l’Autriche. »
Article publié par « Oberoesterreichische Nachrichten » mercredi 25 septembre 2019 (tirage 380.000 exemplaires)